La sociologue spécialiste de l'immigration revient sur son aventure personnelle et intellectuelle. Née au Caire dans une famille juive, elle relate un certain nombre de situations illustrant diverses facettes de l'altérité : son installation à Paris, un mariage mixte, l'adoption d'enfants issus de minorités, sa recherche sur les immigrés et leurs familles dans la classe ouvrière française, etc.
Aujourd'hui, un intérêt croissant pour l'immigration se manifeste à travers des récits de vie et des témoignages publiés par la presse dominicale, les journaux télévisés et les émissions spécifiques.
C'est parce qu'ils sont convaincus que ce double engagement, scientifique et politique, reste pleinement d'actualité que des amis de Pierre Vidal-Naquet, eux-mêmes historiens, ont pris l'initiative de cet ouvrage. Ils ont réuni les témoignages de plusieurs de ceux qui ont partagé avec lui des engagements politiques et des choix intellectuels, qui directement ou indirectement ont travaillé avec lui. Ils éclairent les différentes facettes d'une oeuvre et d'un itinéraire singulier : l'intellectuel citoyen, l'historien de l'Antiquité, l'historien du judaïsme. (Extrait de la quatrième de couverture)
Autobiographie de l'auteure
Exils réunit cinq témoignages de personnes ayant dû quitter leur pays pour des raisons politiques. Chacune d'entre elles est originaire d'un pays différent (Chili, Iran, Vietnam, Bosnie-Herzégovine et Angola) et vit aujourd'hui en France, aux Etat-Unis ou au Portugal. A travers de longs récits qui abordent des questions telles que la langue, la famille ou le rapport à soi-même, le livre interroge les effets de l'exil sur l'identité.
Les textes rassemblés dans cet ouvrage exposent les contradictions vécues par les enfants d'immigrés algériens, leur nécessité et leur difficulté d'exister politiquement.
Plutôt qu'un essai de sociologie historique sur l'immigration, c'est une véritable lecture généalogique de trajectoires singulières que propose cet ouvrage qui rassemble des textes écrits entre 1975-1988. La composition générale elle-même qui conjugue logique chronologique et logique thématique exprime et reflète des cheminements dans des plans-séquences de mouvement-réflexion, resitue la problématique migratoire dans sa véritable dimension d'éjection-projection, de déplacement physique, social et symbolique. Parce que "fait social total" donc essentiellement paradoxal, l'émigration-immigration doit-être interrogée comme objet socialement et politiquement surdéterminé. Elle l'est ici, de façon saisissante, à travers la restitution et la mise en lumière de la parole - trop souvent inaudible - de ces "corps sans biens", sans lieu, et supposés dès lors, sans mémoire ni devenirs.
Comment les Algériens, arrivés en nombre pendant les Trente Glorieuses se sont-ils intégrés ? Quel a été leur destin en France ? Les témoignages de huit d'entre eux, révélateurs de parcours de vie réussis, souvent grâce à leur engagement, montrent que la double culture est possible.
L'auteure a recueilli les témoignages dans toutes les langues (arabe, kabyle, français) de ces chibanis harkis, qui se sont tous sentis floués par la République, chacun explique son " choix ", s'il en est un réellement.
À l'initiative de la ville de Pantin, le moment du lancement des transformations du grand ensemble a été l'occasion d'investir l'histoire du quartier. Une centaine d'habitants, anciens et nouveaux ont accepté de transmettre leurs souvenirs des lieux, des moments, des personnes et retracer ainsi leur parcours aux Courtillières.
Paru originellement aux Etats-Unis, en cinq volumes, entre 1918 et 1920, cet ouvrage qui est un des livres fondateurs de l'école de Chicago a fait l'objet d'une traduction partielle en français. Il s'agit de la partie monographique, c'est à dire le récit de vie d'un migrant polonais, Wladek Wisniewski, de sa vie au pays natal jusqu'à son émigration vers les Etats-Unis, à Chicago. Wladek Wisniewski, ancien ouvrier boulanger travaillant à temps partiel dans les abattoirs, a répondu à une annonce du Journal des Polonais de Chicago proposant de recueillir des récits de vie contre rémunération. Le récit de son histoire est systématiquement entrecoupé de commentaires plus ou moins fournis et à caractère sociologique des auteurs de l'ensemble de cette étude.
Le concept de "stratégies maternelles" est ici proposé pour analyser les conditions et les formes de certaines migrations féminines transnationales visant surtout à garantir le futur des enfants des femmes qui émigrent. Au travers des histoires de vie des femmes récemment immigrées en France originaires des pays de l'ex-Union soviétique, l'auteur donne des exemples de stratégies maternelles en ce qui concerne particulièrement des fils en situation de risque. In fine, cet article analyse la façon dont les rapports sociaux de sexe dans les sociétés post-soviétiques, la crise sociale et les idéologies traditionnelles se combinent pour faire du projet de sauver leurs fils un objectif spécifique de l'émigration de ces femmes.
Dans cet ouvrage l'auteur présente le parcours familial et personnel de dix-sept enfants d'immigrés maghrébins, inconnus ou personnages publics comme Azouz Begag, Malek Boutih, Dounia Bouzar, Yazid Sabeg,Tokia Saïfi... Ces récits retracent le plus souvent une mémoire familiale douloureuse, le déracinement des parents, la pauvreté, la guerre d'Algérie et ses conséquences, les difficultés affrontées... Ils évoquent aussi les rencontres qui ont marqué ces itinéraires, les guidant vers des responsabilités professionnelles, associatives, syndicales ou politiques. Au-delà de la réussite, les témoignages laissent apparaître les échecs en matière de politique urbaine et d'intégration.
1992 : l'usine Renault de l'île Seguin ferme ses portes. Événement symbolique dans l'histoire industrielle et dans l'histoire sociale de la France. Renault-Billancourt a marqué la mémoire collective des luttes ouvrières et de l'aventure de l'automobile. Retracer, aujourd'hui, cette histoire, c'est redonner la parole à des hommes, souvent venus de loin, qui demandent à témoigner de la dignité de leur combat.
Née dans un foyer Sonacotra de Nice, l'idée de recueillir des paroles d'immigrés a donné lieu à la publication de témoignages. Brèves et bilingues (français-arabe), ces paroles racontent l'émigration, l'immigration, le départ, l'arrivée ainsi que "l'ici et maintenant", tout cela sous forme d'anecdotes mais aussi de poèmes illustrant le sort des travailleurs immigrés. Tour à tour émouvants et cruels, ces souvenirs laissent entrevoir la dureté des vies écartelées entre la nostalgie du pays quitté et le désir fort de trouver sa place dans la société d'accueil. Les textes sont illustrés par la plume d'un calligraphe arabe.